Rêve d'automne...
Ces photos de "mon rêve d' automne" sont destinées au jeu de Philippe sur son site "Gris Bleu"...
Un thé, du pain perdu comme dans mon enfance et un petit coin de nostalgie dans le cœur...
Chacun devrait créer autour de lui des souvenirs inoubliables...
En français européen, l'expression pain perdu désigne un mets servi au petit déjeuner et éventuellement augoûter. Au Canada on parle de pain doré. Le nom anglais de ce mets est French toast (pain grillé français).
PETITE LEGENDE DU THE...
Selon la légende chinoise, l'utilisation du thé comme boisson serait apparue en l'an 2737 avant notre ère, quand des feuilles se seraient détachées d'un arbre pour tomber dans l'eau chaude de l'Empereur Shen Nung. Des récipients à thé datant de la dynastie Han (de -206 à 220) ont été retrouvés, mais c'est sous la dynastie des Tang (618 - 907) que le thé a été clairement identifié comme la boisson populaire.
Un petit écureuil veille sur notre récolte de noix et de noisettes...
Un petit bouquet de bougies couleur d'automne attend une belle soirée pour se consumer...
Toujours, et encore... Michel, mon gendre poète, qui est très inspiré par la saison.
Au bout de ma rue, il y a un parc rouge et or habillé d'automne, bordé par une rivière. Sans faire de bruit, on peut approcher les mystères des frondaisons, surprendre les couleurs qui dansent avec volupté au fil de l'eau.
Des déclinaisons de jaune citronné, sur fonds de vert tendre jouent silencieuses, de la lumière filtrée par les grands arbres humides.
Les prés alentour se souviennent des beaux jours, des fêtes données, des mariages et des banquets, des chandeliers d'argent aux larmes de cire pleurant sur des nappes damassées.
Ombrelles et crinolines, voiles de tulle et rubans mutent en volutes de brumes légères comme des papillons froissés. Les berges sous les ronces s'effacent, les sentiers s'enfuient de mélancolie devant l'été perdu.
Au bout de ma rue, sur le sol, des châtaignes font des mosaïques brunes et vertes et des murs de peupliers hauts tels des miradors laissent s'échapper des feuilles de papier qui tournent sur elles-mêmes avant d'être emportées par le courant rapide.
Le carillon du clocher voisin palpite en égrenant des notes qui résonnent sur le ciel d'azur retrouvé. Le son parcourt paresseusement les rues de la ville basse. Le soir venu, les souches de cheminées se rassemblent pour l'hiver proche et laissent s'effilocher des filets de fumée verticale, blanche à déflorer la neige qui tombe déjà sur les monts de la lune.
Je sais que plus loin que le parc, il y a une forêt, et puis d'autres forêts et puis des océans d'émeraude, des vagues à lames, des îles aux yeux verts ceinturées de bleu, des cieux acidulés dont les nuages sont des odes au soleil.
Au bout de ma rue, je vais t'apercevoir, toi, mon île, ma rivière. Souffle mistral sur mon navire de cristal, nous voguerons sur de l'eau délicate comme une pluie d'étoiles.